J’avais déjà fréquenté le Boris Bistro, il y a quelques années, pour des rendez-vous d’affaires. Mais j’étais souvent à la course, trop concentré sur mon « working lunch », beaucoup plus que sur l’atmosphère, le décor et la nourriture.
Mais hier, c’était tout à fait différent. Une occasion relax, entre amis où nous avons végété pendant près de quatre heures sur leur terrasse unique, en plein Vieux-Montréal. En fait, cette fameuse terrasse est située sous les arbres dans un jardin, derrière une façade historique, restaurée et à ciel ouvert.
Difficile de décrire ce décor unique, un peu post-industriel, situé sur deux paliers de pierres de calcaire, quatre fois centenaires. Puisque dans le Vieux-Montréal, les façades des édifices centenaires sont protégées, après un violent incendie, la façade est restée debout et stabilisée, mais orpheline.
Plus qu’un bistro
Le personnel est souriant, prévenant et soucieux de votre plaisir. Je me suis présenté le premier de mon groupe, en pleine heure de pointe du midi, sans réservation et sans table disponible. Mes amis arrivaient dans la prochaine heure et moi j’étais « inhabituellement » en avance.
On m’a gentiment trouvé une table, et servi un apéro original, une mixture de bière blanche et cidre maison, appelé Boris Blanc (7,50 $ la pinte).
Vous pouvez aussi choisir le même « drink » moins alcoolisé, de bière blonde et jus de pommes pétillant (le panaché de Boris – 7 $ la pinte).
Et mon repas?
Pour ma part, j’ai dégusté deux entrées fort différentes. Un repas plus léger, et moins cher. J’ai débuté par la « Caponata sur chèvre doux, coulis de tomates et huile vierge » (11 $), un délice autant pour les yeux que les papilles.
Un peu plus tard, j’ai cédé à la tentation du « Tartare de saumon en solo » (11 $), accompagné de fenouil. Sans contredit, un des meilleurs tartares de saumon qu’il m’a été donné de goûter. Séduisant et exquis.
Mes amis ont expérimenté les entrées de « Cappuccino aux champignons, mousse romarin » (6,75 $) un potage qui a su plaire à une bouche difficile, « l’assiette charcutière » remplie de mousse de bison, rosette de Lyon et autres délices (13 $). Ils ont aussi risqué le plat de « Risotto au canard, sauce crémeuse avec pleurotes, sauge et orange » (20 $) » qui de l’avis de tous était beaucoup trop gras et salé. Nous n’avons malheureusement pas expérimenté leurs frites tant renommées, aux gras de canard.
La carte des vins est impressionnante, tout autant que leur choix de bières et cocktails. Selon les commentaires recueillis, la crème brûlée a aussi fait l’unanimité.
Seul point négatif. Le service était d’une lenteur notable. Même si nous étions que quelques tables en après-midi, le service était « tortuesque ». Mais étant donné notre emploi du temps, cette lenteur ne nous a pas trop affectés, trop occupé à échanger.
Une tablée voyageuse
Je dois faire amende honorable du fait que nous avons déménagé de la terrasse à la salle à manger et changé de serveur à quelques reprises. Le tout s’est fait naturellement, sans problème et avec le sourire.
À répéter maintenant avec ma compagne de vie, idéalement l’été sous les arbres, un soir chaud d’été.