Nous avons tous des histoires d’horreur mettant en vedette cette plante du diable. Mon père, fils de cultivateur, avait déjà effectué ses besoins naturels dans un buisson d’herbes à puce dans un champ de sa terre natale. Il était demeuré avec une frayeur démesurée de cette plante. Pendant les vacances d’été, il arrivait souvent à mon père d’avoir de soudaines démangeaisons causées par cette plante présente autour du camping, mais personne d’autre de la famille ne semblait y être allergique.
J’ai aussi connu un ami qui avait étendu sa serviette sur un lit d’herbes à puce avant d’aller se baigner. En s’essuyant au retour de la baignade, son corps s’est couvert de cloques et d’énormes brûlures. Sans le savoir, il s’était étendu le poison partout sur le corps.
Toxique partout dans l’est de l’Amérique du Nord
Ce n’est pas la plante elle-même qui crée ces fameuses démangeaisons, mais sa sève. Si votre peau frotte la plante sans qu’elle ne se brise, il ne devrait pas y avoir de dommage. Mais la sève qui contient de l’urushiol est hautement toxique, tout comme celle contenue dans la tige, les racines et les petits fruits. Les animaux domestiques ne sont pas allergiques, mais s’ils entrent en contact avec la sève, vous pourriez vous contaminer en caressant votre animal de compagnie.
Infecté par une rallonge électrique
Cet été, en voulant utiliser un outil électrique à l’extérieur, mon fil d’extension a brisé un plant d’herbe à puce dans le boisé. Après que j’ai roulé le câble électrique, des cloques et brûlures sont apparues sur mes bras. Je me suis rendu aussitôt au lavabo pour me laver avec de l’eau bien froide. J’ai pu limiter les dégâts, mais les enflures ont duré plusieurs jours.
J’ai alors tenté d’identifier le coupable. Mais l’exercice peut s’avérer complexe puisque la majorité des personnes affectées n’arrivent même pas à trouver la plante responsable, du fait qu’il peut s’écouler plusieurs heures (jusqu’à 24 heures) avant que les brûlures apparaissent.
Identification laborieuse
La difficulté d’identification provient entre autres du fait qu’il existe au moins une douzaine de variantes de l’herbe à puce, avec trois types distincts, soit le grimpant, le rampant et le buissonnant.
Selon le type de sumac, la feuille possède une forme différente et celle-ci change souvent de texture et de teinte pendant les saisons.
Mais tous les experts s’entendent sur 7 traits indéniables de la plante :
- Elle possède seulement 3 feuilles au bout de chaque tige.
- La feuille centrale possède une longue tige, les 2 feuilles plus basses ont une tige plus petite.
Les feuilles secondaires sont asymétriques, et possèdent souvent un pouce sur chaque côté de ces feuilles. - La bordure des feuilles peut être lisse ou légèrement dentelée.
- Les feuilles ont souvent une allure cireuse, vert foncé.
- Chacune des tiges secondaires alterne sur la tige principale (jamais face à face).
- En automne, les petits fruits de la plante sont blanchâtres et demeurent sur la branche pendant l’hiver et le printemps.
Une éradication pénible
Pour ma part, j’utilise l’herbicide Round-up, vendu en quincaillerie, qui tue la plante rapidement et toutes les racines. C’est un peu moins écologique, mais aux grands maux, les grands moyens. On ne parle pas ici de se débarrasser de vulgaires pissenlits, mais d’une plante dangereuse qui peut affecter grandement votre santé et celle de votre famille.
Une vidéo intéressante
Lectures complémentaires
- L’herbe à la puce : une allure innocente, mais… – Le Soleil – 11 juillet 2015
- Herbe à puce – Canadiens en santé – Gouvernement du Canada
- Attention à l’herbe à puce – Une pilule, une petite granule – Télé-Québec – Octobre 2010
- Comment identifier du sumac vénéneux – Wiki How
- Poison-Ivy.corg – Site très spécialisé sur l’herbe à puce – en anglais seulement